Branche Vignes 

Vers l'ARBRE              Raymond Carsalade
Enfance
Repères

...

Vie professionnelle
Études
Vie de paysan...

Mariage
Conjointe

...

État civil
Naissance
Mariage1
Mariage2

Décès

 

Vers l'ARBRE

Mon village de naissance : Castelnau Picampeau
Basée, comme dans toute la région, sur l'institution consulaire avec son assemblée des habitants et son syndic, la communauté fut représentée par ses quatre consuls dans ses rapports avec les seigneurs temporels et les commandeurs de Malte.

Les quelques documents cités prouvent que ces magistrats municipaux surent en maintes circonstances défendre avec énergie les intérêts de leurs mandants. Ceux-ci faisaient partie de ce milieu paysan qui, dès la fin du moyen âge, «au lieu d'appartenir au sol, sentit que le sol pouvait lui appartenir». A quelques exceptions près, ils n’étaient pas instruits, car, même vers la fin de l'ancien régime, il n'y avait pas de régent (instituteur) dans la localité.

L'examen des registres de l’état civil, de 1670 à 1789, nous a amené à constater que les signatures convenables sont, pour une période, toujours les mêmes, et le coup de plume permet d'affirmer que certains signataires n'en connaissaient pas plus en fait d’écriture. Pendant la seconde moitié du seizième siècle, le Comminges fut en proie aux luttes intestines par suite des guerres de religion. Les châtellenies de Muret, de Samatan et de l'Isle-en-Dodon, placées en quelque sorte dans la sphère d'influence et d'opérations de Du Bourg, gouverneur de l’Isle Jourdain, et de de Sus, gouverneur de Mauvezin, tous deux dévoués à la cause d'Henri de Navarre, furent à plusieurs reprises envahies par leurs partisans. De Sus essaya même de s'emparer de la ville du Fousseret. Cependant, la Ligue fit des progrès et s'affermit dans le pays. Pour ne pas trop sortir du cadre d'une étude purement locale, notons seulement que les communautés voisines de Castelnau, notamment Lussan, Montégut, Montoussin, Francon, Terrebasse, firent partie de la «Ligue campanière» dont la liste fut donnée, en mars 1594, aux États tenus à Muret. Castelnau n'y figure pas, mais il est permis de croire qu'il partagea le sort des localités voisines.

Quand arriva l'époque de la monarchie absolue, les consuls furent aussi les agents d'exécution naturels d'un pouvoir de plus en plus centralise.

En vertu de l’arrêt de règlement du Parlement de Toulouse en date du 30 janvier 1737, l’assemblée des habitants, «le conseil général», par délibération du 26 mai 1740 fixa à dix, non compris les consuls «et autres qui ont droit d'y assister», le nombre des conseillers politiques «pour :former le conseil du présent lieu». Ces conseillers furent .élus pour deux ans, cinq sortant chaque. année. Jusque là le .chiffre en était illimité. Mais ce changement ne se fit pas sans obstacles, car, en octobre 1742, le seigneur dut: faire .commandement, en conformité dudit arrêt de 1737 de procéder aux changements de cinq anciens conseillers politiques... et ensuite aux consuls «d'avoir à assembler la communauté, procéder à l'élection consulaire pour 1743, le tout en présence des officiers dudit seigneur». En matière d'impôts, les rôles de répartition une fois établis par les consuls, ceux-ci devaient choisir un collecteur responsable, qui rendait ensuite ses comptes devant «la Souveraine Cour des Aides et Finances» du ressort; ils recevaient les convocations relatives au tirage au sort des «soldats provinciaux, garçons ou hommes veufs sans enfants de 18 a 40 ans inclusivement» et devaient se trouver à l’opération du tirage. Pour 1788, en particulier, le tirage eut lieu à «Labastide-Feuillans», après notification «du mandement de M.l'Intendant», par un cavalier de maréchaussée, au nom du subdélégué de Muret les 20 février et 21 avril. Les consuls préparaient aussi le budget, etc.

La communauté de Castelnau se trouvait dans la châtellenie de Samatan, ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, élection et ancien comte de Comminges, gouvernement de Guyenne et Gascogne, généralité d'Auch, maîtrise des eaux et forêts de l'Isle en Jourdain, judicature de Comminges, ancienne sénéchaussée et ressort du Parlement de Toulouse.
«A l'origine, les châtellenies furent des offices révocables ad nutum, donnés par les comtes à des châtelains, pour exercer à leur place le pouvoir civil et militaire dans les forteresses de leurs domaines. Plus tard, elles devinrent des propriétés et, sous la troisième race, elles obtinrent le droit de haute Justice». Les châtellenies n’étaient, en somme, «que des centres particuliers d'administration féodale».

Le pays dépendit d'abord de la généralité de Montpellier, puis de celle de Montauban en 1716, il fut compris dans l'intendance d'Auch. Mais les intendants placèrent des subdélégués dans les villes de. leur choix; un d'entre eux fut installé à Muret..
Cette ville devint aussi, en 1621, le siège de l'élection de Comminges, ressort financier portant le nom de l'ancien comté ; elle avait depuis 1603 1e tribunal administratif chargé de juger, en première instance, les affaires d'aides, etc., affaires qui étaient portées en appel devant la cour des Aides de Montauban. Le Comminges avait été pays d’États ; en 1635 et 1665, les États avaient siégé à Samatan; mais après 1668, ils ne furent plus convoqués.

Au point de vue judiciaire la judicature de Comminges avait à sa tète un: lieutenant de sénéchaussée, juge en chef, à Muret, et des lieutenants de juge, avec des procureurs du roi et des substituts dans sept sièges particuliers, au nombre desquels figurait Samatan. Les affaires de la compétence des tribunaux locaux ou justices seigneuriales pouvaient être portées devant le siège de Samatan, en appel devant le présidial de Toulouse et le Parlement de cette ville.

 Dans la vieille maison-type de ce pays nous savons quelle place occupait le bois dans la construction. Les pans de bois et la terre faisaient les seuls frais de cette construction, à Castelnau et dans les villages voisins. Les maisons avaient généralement une galerie et parfois un escalier extérieurs.

L'élection consulaire avait lieu chaque année vers la fin d'octobre pour l'année suivante. L'assemblée se tenait parfois en présence du seigneur, le plus souvent du juge ; on y choisissait aussi le syndic, le greffier, et, de concert avec les consuls, le collecteur des impôts.
 A la veille de la Révolution la situation de la communauté n’était pas prospère, selon l’affirmation des consuls.
Pendant la période de transition (1789-90), les consuls en exercice, devenus provisoirement les premiers officiers municipaux selon la législation et la dénomination nouvelles, furent encore chargés de la répartition ; ils établirent le budget de 1790, mais les droits de fiefs n'y figurèrent plus. L'ancien régime disparaissait, et la Révolution commençait son œuvre de réforme politique et sociale. Elle allait être la grande conséquence de la réunion des États Généraux. Pour préparer ceux-ci et élire les députés des trois ordres qui devaient y être envoyés, les États préliminaires du Comminges furent tenus à Muret en avril 1789 ; la communauté de Castelnau y délégua deux représentants : Cassagne et Segur, laboureurs.

Le 18 brumaire: an VIII (9 novembre 1799), Bonaparte s'empara du pouvoir. Avec la nouvelle Constitution disparurent les municipalités de canton, et, dans la commune, l'agent municipal élu fut remplacé par un maire nommé. 

L’œuvre immense de la Révolution s'imposa et subsista en grande partie, mais la République, dont le nom fut néanmoins conservé quelque temps encore, avait vécu.

Naissance, le 28 juillet 1717.

Premier mariage, le 19 septembre 1743. Contrat de mariage: 29 avril 1743 [Etude de Maître BOUSIN] - Montpézat

Mariage, le 30 mars 1761.

Décès, le 23 octobre 1782.