Vers l'ARBRE Barbe Arnald | ||
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Cardheillac, mon village de naissance L’église était contemporaine du château, comme l’indique une pierre de la façade où se trouve l’inscription suivante : ANNO DNI 1634 et DIE 30 MAY ; année du Seigneur 1634, le jour du 30 mai. Parmi les objets mobiliers de notre église, mentionnons tout d’abord la chaire, sur l’un des côtés de laquelle sont sculptées les armes de la famille de Cardaillac en Comminges et Bigorre : d’azur, au chardon à trois têtes, arraché, d’or. Signalons aussi le reliquaire ancien où se conservait le fragment de la vraie croix qui valut à Cardeilhac de si précieuses indulgences. Il fut retrouvé par M. le curé Couret, dans un galetas du presbytère, poussiéreux et méconnaissable. Mais le monument le plus précieux de notre trésor est la croix pastorale, ciselée et rehaussée à l’origine de pierres précieuses, qui remonte au moins au XVIe siècle. Elle est toute entière en argent et ses deux faces présentent un sujet ciselé entouré de cinq médaillons cruciformes et lobés. D’un côté se trouve le Christ, de l’autre la Vierge. Les médaillons qui ornent le bas de la croix étaient certainement fait de pierres précieuses. Ceux terminant les bras et le sujet de la croix sont ornés de sujets mystiques. « Elle figure avec honneur parmi les monuments sacrés du Nébouzan. » Vestiges préhistoriques
et antiques Généralités
historiques Située à 440 mètres
d'altitude entre Saint-Marcet et Boulogne-sur-Gesse, la région
principalement agricole est aussi bovine et un peu ovine. Il y a aussi
des entreprises artisanales. Dans cette région, le regard est arrêté
par les haies séparant les champs, par les jardins entourant les
maisons, par les cultures de maïs et de tournesols. Selon les saisons,
les teintes tournent au brun jaune l'hiver, vert tendre au printemps,
damier jaune et vert l'été, parsemé du violet sombre, de l'incarnat,
du rose ou blanc des trèfles, des sainfoins, des luzernes, damier jaune
et brun de l'automne, au moment où les labours commencent à retourner
la terre. Le froid de 1709 La première vague de froid eut lieu dans la nuit du 6 janvier 1709. Par bonheur, la neige permit d'épargner du gel, les cultures et autres récoltes. En 24 heures cette vague de froid s'étendit sur toute la France, on releva ainsi -25 °C à Paris, -17°C à Montpellier ou encore -20,5°C à Bordeaux! La Seine gela progressivement et on raconte que la mer elle-même commençait à geler sur plusieurs kilomètres de largeur! Au château de Versailles, Louis XIV se voyait contraint d'attendre que son vin daigne bien dégeler près du feu, ce dernier se figeant rien qu'en traversant une antichambre! Les oiseaux tombaient en plein vol, les animaux succombaient de froid au sein des étables et le prix du blé ne cessait de grimper. Il valait huit fois plus cher que l'année précédente. Tous les végétaux se mirent à dépérir, le sol gelant sur plusieurs mètres de profondeur; les oliviers, les vignes, et autres arbres fruitiers furent perdus pour plusieurs années. Les cheminées chauffaient mal et nécessitaient un important apport de bois, de toute façon beaucoup trop cher pour la population, laissant ainsi le vent glacial s'engouffrer dans les habitations faisant descendre la température jusqu'à -10 °C Partout en France on allumait de grands feux pour que les plus démunis puissent s'y réchauffer. Lorsque le dégel eut lieu en avril, le constat fut épouvantable, toutes les récoltes étaient pourries. Le 23 avril, par arrêté royal, Louis XIV autorisa à semer à nouveau chaque parcelle de terrain. Les villes et communes taxèrent les bourgeois et les « riches » mensuellement pour pouvoir parer au plus pressé : la faim et le manque de nourriture. Tout le clergé en appela à la charité et à l'aumône. Hélas la famine se faisant ressentir, des émeutes et pillages commencèrent à avoir lieu dans tout le pays et les troupes furent envoyées dans toute la France pour empêcher les vols dans les boulangeries. Les paysans les plus chanceux étaient contraints de se nourrir de pain de farine d'orge, et d'une sorte de soupe populaire faite de pois, de pain émietté et de graisse animale pour les autres, ce n'était que racines, fougères et mendicité, ce qui représentait une mort quasi assurée. Ce
qui n'était pas mort de faim, dut subir les foudres des grandes épidémies
puisque l'été revenu, tous les vagabonds, paysans et autres gens
sous-alimentés et affaiblis qui étaient partis sur les chemins de
France pour tenter de trouver de quoi se nourrir et travailler, contribuèrent
à la propagation des grandes épidémies de dysenteries, de fièvres
typhoïdes ou encore de scorbut. La France subira ainsi une crise démographique sans pareil puisqu'elle perdra entre le premier janvier 1709 et décembre 1710, 810 000 habitants sur une population de 22 millions!
Naissance, le 6 août 1698. |